Situé en Alsace, le projet RHYn (Rhine HYdrogen Network) vise à promouvoir l’écosystème hydrogène du Rhin supérieur en reliant, d’ici 2028, la zone de Dessenheim à la zone industrielle de Chalampé-Ottmarsheim – ainsi que l’agglomération de Mulhouse, afin de répondre à ses besoins de mobilité.

Dans des phases ultérieures, le réseau pourra être étendu vers le sud, en direction de Bâle, pour alimenter la zone aéroportuaire, et vers le nord, en direction de Marckolsheim, pour alimenter les sites industriels.

NaTran prévoit de réutiliser autant que possible l’infrastructure de gaz naturel existante : Sur un total de 100 km de réseau d’hydrogène, au moins 60 km seront réaffectés. Le pipeline aura une capacité de transport de 125.000 tonnes d’hydrogène par an (ce qui correspond à une production de 900 MW par électrolyse) et pourrait réduire les émissions de carbone jusqu’à 1 million de tonnes de CO2 par an.

Le projet RHYn contribue à faire progresser la transition énergétique de la région Grand Est et à renforcer son attractivité économique et industrielle. Il offre de nouvelles opportunités pour la décarbonisation de l’industrie locale et ouvre la voie à un déploiement efficace de tous les types de mobilité verte, comme le prévoit la stratégie hydrogène pour le Grand Est.

RHYn s’inscrit dans la vision du European Hydrogen Backbone, qui vise à assurer la sécurité d’approvisionnement des consommateurs d’hydrogène et la création d’un marché commun européen. Dans ce contexte, les gazoducs du projet RHYn seront reliés aux gazoducs transfrontaliers du projet RHYn Interco vers l’Allemagne.

NaTran prévoit en France le développement d’un réseau d’environ 1.000 km de canalisations d’hydrogène d’ici 2030, d’une part par de nouveaux gazoducs et d’autre part par la transformation d’une partie du réseau de gaz existant. Le projet le plus avancé, mosaHYc, vise à développer le premier réseau européen d’hydrogène par la transformation de gazoducs entre la Moselle, la Sarre et le Luxembourg.